Histoire Générale des AMAP

(source : Réseau des AMAP Midi Pyrénées)

Les AMAP, une transmission entre acteurs.

Du Japon aux Etats-Unis

Dans les années 60, des mères de familles japonaises s’inquiètent de voir l’agriculture s’industrialiser avec un recours massif aux produits chimiques (en 1957, les premières victimes de Minamata, empoisonnées au mercure, sont déclarées). Ces mères fondent alors en 1965 les premiers Teikei, ce qui peut se traduire par "la nourriture avec le visage du fermier dessus", dont le principe de fonctionnement est le suivant : en échange de l’achat à l’avance de la récolte du paysan, ce dernier s’engage à fournir à ces mères des aliments cultivés sans produits chimiques.A peu près à la même époque en Suisse, des fermes communautaires nommées "food guilds" développent leur propre partenariat avec les consommateurs locaux en leur fournissant chaque semaine des produits frais.

En 1985, un fermier américain rentre de Suisse après avoir étudié les "food guilds". Il rencontre alors Robyn Van Hen, une agricultrice bio du Massachusetts. Avec l’aide d’autres producteurs et consommateurs, ils fondent la première Community Supported Agriculture (CSA) à la ferme Indian Line de Robyn. Le concept se répand ensuite rapidement par bouche-à-oreille dans tous les États-Unis, puis gagne le Canada où il prend le nom de « fermier de famille ». En 2000, on recensait des CSA dans de nombreux pays : plus de 1000 en Amérique du Nord, 100 en Angleterre, et aussi en Australie, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Hongrie, Ghana, Nouvelle Zélande...

2001 Des paysans, Denise et Daniel Vuillon, à l’origine des AMAP en France. La même année, Denise et Daniel VUILLON, couple de maraîchers du Var, rendirent visitent à leur fille aux États-Unis. Cette dernière participait à la vie d’un CSA. Les Vuillon trouvèrent l’idée intéressante et l’étudièrent sur place. De retour en France, ils présentèrent ce système lors d’une conférence organisée par ATTAC à Aubagne (13) en février 2001 sur le thème de la "malbouffe". Des consommateurs furent alors motivés et mirent en place avec eux la première AMAP en mars : les distributions commencèrent en avril avec 32 paniers. Très vite les demandes d’information et d’installation ont été nombreuses. Ils participent à la création des AMAP de Provence soit 22 AMAP les deux premières années.
2001 = 4 AMAPs
2002 = 20
2003 = 35
2004 = 45
2005 = 75
2007 = 110 AMAPs

Au printemps 2007 , en Provence, les Vuillon ont encore aidé à la création de 7 AMAP, par la mise en relation de 7 comités de pilotage d'AMAP avec 7 nouveaux producteurs qu'ils ont sensibilisés et accompagnés, après avoir effectué la visite de chaque ferme. Une de ces AMAP est une installation d'une Jeune Agricultrice qui a fait son stage aux olivades sur un terrain mis à disposition par la mairie d'Aubagne. Parallèlement et comme beaucoup de personnes "relais" pour l'essaimage, la création des AMAP nécessite toujours de faire la sensibilisation et de répondre aux besoins d'échanges et d'information sur les expériences d'AMAP.

L’ Essaimage national : Toutes les AMAP se sont faites à l'issue de rencontres entre les initiateurs et les producteurs et/ou mangeurs, sous forme de réunions de sensibilisation et de témoignage, de stage aux Olivades, ou de déplacement et de visites de ferme.

Ainsi un véritable réseau de personnes "RELAIS", paysans et consommateurs à égalité, s’est constitué qui continue à transmettre et à accompagner les nouvelles AMAP pour la durabilité du système.

Aujourd’hui en France le mouvement se développe depuis, porté ou non par des organisations régionales mais toujours très largement en lien avec les expériences fondatrices.. Il y a plus de 500 AMAP !


Sources :
http://www.capitalpress.com/miscpages/tosetticolumns/1999/ctMAR191999.htm http://www.context.org/ICLIB/IC31/SternPl.htm feasibility study for CSA, p 32-34 Association pour la Taxation des Transactions financières et l’Action Citoyenne, http://www.attac.org/indexfr/index.html

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